Niveau 7 – Energies

(Devenir leader de la transition énergétique)

 

Votre mission

Vous allez avoir entre les mains un échiquier qui va vous permettre de réfléchir aux enjeux concurrentiels et financiers de la transition énergétique. Le point de vue est européen.

Il fait intervenir les grands acteurs impliqués dans la filière de production et la distribution d’énergie.

Vous serez mis à la tête de la société NEIGE, un challenger face aux pétroliers, aux principaux groupes miniers et aux grands distributeurs d’électricité.

Comme dans les autres sessions, votre entreprise disposera au départ d’un portefeuille de positions stratégiques lui permettant de jouer un rôle déterminant. Votre responsabilité sera de piloter les investissements et la politique financière de votre entreprise dans cet environnement complexe. Vos concurrents seront animés par des intelligences artificielles qui réagiront à vos choix.

Vous verrez que le futur est très loin d’être écrit et dépend énormément de la qualité des décisions qui vont être prises. Vous pourrez aussi vous faire une idée sur la capacité de l’économie concurrentielle à faire face au challenge du changement énergétique et sur les politiques financières qui permettent de le financer.

 

 

 

 

Le contexte économique

Cet échiquier démarre en 2024 et représente les positions concurrentielles des plus gros producteurs européens d’énergie. Il intègre la croissance de nouvelles formes d’énergie et l’importance que vont avoir les mines de métaux nécessaires aux batteries électriques.

Après avoir été dominé pendant des décennies par les grands groupes pétroliers et par des producteurs d’électricité en situation de monopoles nationaux, le marché de l’énergie est à l’aube d’une révolution.

L’adoption croissante de mesures de taxation des gaz à effet de serre et d’incitations écologiques pousse en effet les producteurs européens à remplacer l’énergie issue des hydrocarbures par une énergie électrique décarbonée issue de centrales nucléaires et de nouvelles formes d’énergie (solaire, éolien, géothermie, biomasse…).

Cette transition énergétique, si les acteurs désinvestissent intelligemment, va leur permettre de générer des cash flows nets importants qui vont s’investir dans les créneaux en croissance. Ceci dit, la concurrence dans ces secteurs va être intense et demandera de faire des choix.

 

 

Le contexte concurrentiel

Dans le jeu, les prix sont des prix de marché établis par le système concurrentiel, sans intervention étatique.

ll existe d’innombrables acteurs sur le marché de l’énergie mais par souci de simplification nous n’avons retenu dans l’échiquier concurrentiel que les plus gros acteurs :

  • Les grands groupes pétroliers qui investissent désormais également dans les énergies nouvelles, parallèlement aux pure players.
  • Les groupes miniers qui extraient encore aujourd’hui de grandes quantités de charbon mais commencent à investir dans des mines de nickel, de lithium et de cobalt indispensables pour les batteries électriques du secteur automobile dont les besoins explosent. Les grands groupes pétroliers investissent également ce créneau.
  • Les producteurs d’électricité qui pour certains exploitent encore des centrales à charbon ou à gaz et seront des acteurs redoutables avec de jolies cartes à jouer.

La transition va donc s’opérer dans le cadre d’une intense concurrence à deux niveaux : la concurrence entre métiers et la concurrence à l’intérieur de chaque métier.

 

Perspectives du marché de l’énergie  

Dans le jeu, l’évolution de la demande totale en énergie est calée sur les études d’un grand groupe pétrolier qui distingue trois scénarios :

  • Le premier est la continuation de la tendance actuelle.
  • Le deuxième est un scénario de rupture qui table sur une consommation globale en décroissance grâce a des investissements massifs en isolation de bâtiments, en économies d’énergie dans l’industrie et grâce à un passage très rapide aux véhicules électriques.
  • Entre les deux, un scénario dit « momentum », scénario dans lequel la croissance mondiale de consommation d’énergie est modérée. C’est le scénario retenu dans le jeu.

L’hypothèse faite ici, c’est que les efforts de rénovation énergétiques porteront leur fruit et que la conversion des véhicules vers la motorisation électrique continuera. Autrement dit, il se produira une substitution entre différents types d’énergie. La moitié des marchés connaîtra de la décroissance, l’autre moitié une croissance soutenue.

Comme dans tout marché concurrentiel, les niveaux de marge de chaque acteur sont déterminés par les parts de marché relatives, créneau par créneau et par le ratio offre/demande qui peut générer des surcapacités ou des sous-capacités.

 

 

La situation concurrentielle au démarrage de la partie
Chacune des trois sessions du marché de l’énergie comporte 7 créneaux et 8 acteurs :

  • l’extraction de pétrole et de gaz, créneau dans lequel règnent trois leaders européens.
  • la distribution d’électricité, marché tenu par des producteurs intégrés qui exploitent des centrales nucléaires, à charbon ou au gaz.
  • l’exploitation de centrales à charbon et au gaz, tenue par deux acteurs historiques.
  • l’exploitation de centrales nucléaires, créneau dominé par un expert européen suivi par deux groupes plus diversifiés.
  • les nouvelles formes d’énergie (solaire, éolien, géothermie, biomasse…) que nous avons regroupées par souci de simplification dans un seul créneau dans lequel quatre acteurs ont commencé à investir.
  • les mines de métaux nécessaires aux batteries électriques (Nickel, Lithium, Cobalt). Ce créneau est dominé par deux “pure players” mais est investi également par les trois groupes pétroliers.
  • les mines de charbon. Les deux pure players des mines sont également présents sur ce créneau en perte de vitesse.

La taille relative des créneaux et leur taux de croissance sont approximativement celles que l’on retrouve dans les rapports financiers disponibles.

 

Parts de marché des huit concurrents
(sociétés et données fictives)

 

 

Les principaux paramètres du jeu :

Vous pourrez dans le jeu utiliser l’effet de levier de la dette, comme vos concurrents.

Vous devrez faire attention à rester toujours liquide. Si par exemple vous vous endettez trop et que vous passez par plusieurs années de perte, vous pouvez très bien faire faillite. Attention donc à bien doser vos efforts !

En tant que patron d’un grand groupe, vous êtes doté d’outils financiers puissants. En plus de la capacité d’émettre des actions pour financer votre croissance, vous pouvez dans cette session de jeu les racheter s’il vous arrive d’avoir un excès de cash. Vos concurrents n’ont pas cette capacité (dans le jeu). Regardez bien le cours sur les rachats d’actions pour en comprendre tout l’intérêt.

 

Augmenter votre capital en émettant de nouvelles actions a toutefois un double tranchant. L’émission d’actions fait en effet rentrer des liquidités dans votre entreprise, ce qui dope vos capacités d’investissement mais dilue dans un plus grand nombre d’actions vos bénéfices et donc vos dividendes versés par action, si vous en versez.

Si vos bénéfices ne croissent pas, votre augmentation de capital peut même faire baisser le cours unitaire de vos actions qui dans le jeu est calculé selon la formule : bénéfice x PER / nombre d’actions. A vous d’investir donc de façon avisée pour que cette afflux de trésorerie produise suffisamment de bénéfices !

Ces deux points sont importants dans la vie réelle mais aussi dans le jeu, votre score étant calculé selon la formule : cours unitaire de vos actions + moyenne annuelle des dividendes par action versés depuis la première année du jeu.

Bonne chance à tous !

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